Un homme condamné à la peine capitale pour le meurtre il y a trente ans d’une autostoppeuse en Alabama, dans le sud des Etats-Unis, a été exécuté jeudi 21 novembre par inhalation d’azote, un procédé utilisé seulement pour la troisième fois au monde.
« L’Alabama a utilisé avec succès l’hypoxie [par inhalation] d’azote pour mener à bien l’exécution de Carey Grayson », a déclaré dans un communiqué le procureur général de cet Etat, Steve Marshall.
Comme lors des deux précédentes exécutions par inhalation d’azote, en février et en septembre – toutes deux en Alabama – des experts de l’ONU avaient prévenu mercredi que cette méthode pourrait constituer une forme de « torture », estimant qu’elle était « prohibée par le droit international ».
Selon des membres des médias ayant assisté à l’exécution, Carey Grayson a insulté le directeur de la prison lorsque celui-ci lui a demandé s’il avait d’ultimes paroles. Puis, quand le gaz a commencé à se répandre dans le masque sur son visage, il a secoué la tête de part et d’autre.
Vingt-deuxième exécution depuis le début de l’année
L’homme de 49 ans a haleté pendant plusieurs minutes avant de cesser de bouger, ont précisé ces mêmes sources.
Carey Grayson a été condamné en 1996 pour le meurtre commis deux ans plus tôt avec trois complices, mineurs à l’époque, de Vickie Deblieux. Cette femme de 37 ans se rendait en autostop du Tennessee à la maison de sa mère en Louisiane et son corps avait été retrouvé lardé de coups de couteau et mutilé post mortem.
L’exécution, qui s’est déroulée au pénitencier de Holman, est la vingt-deuxième réalisée aux Etats-Unis depuis le début de l’année, toutes par injection létale, à l’exception de ces trois en Alabama.
La peine de mort a été abolie dans 23 des 50 Etats américains. Six autres (Arizona, Californie, Ohio, Oregon, Pennsylvanie, et Tennessee) observent un moratoire des exécutions sur décision du gouverneur.