jeudi, septembre 12, 2024
Home World Colère et stupeur en Israël après la découverte des corps de six...

Colère et stupeur en Israël après la découverte des corps de six otages dans des tunnels de la bande de Gaza


Lors de l’enterrement d’Eden Yerushalmi, une otage du Hamas morte en captivité, à Petah Tikva (Israël), le 1er septembre 2024.

Ce dimanche 1er septembre, en début de soirée, sur l’esplanade de la rue Kaplan, à Jérusalem, devant le bureau du premier ministre israélien, les soutiens des otages retenus à Gaza cherchent leurs mots. Ils semblent d’une pauvreté criante, incapables d’exprimer les émotions qu’ils ressentent depuis l’annonce, le matin, de la mort de six captifs du Hamas. « On a envie de hurler, juste de hurler », dit Riki Fishel, qui a 74 ans. « Depuis le 7 octobre [2023], c’est le jour le plus triste, le plus désolant », tente de résumer Tessa Shrem, professeur d’anglais à la retraite.

Les corps de Carmel Gat, Hersh Goldberg-Polin, Eden Yerushalmi, Alexander Lobanov, Almog Sarusi et Ori Danino ont été découverts dans un tunnel vers Rafah, dans le sud de l’enclave palestinienne, à plusieurs dizaines de mètres de profondeur, alors que l’armée israélienne menait des opérations dans la zone. Selon les éléments d’autopsie rendus publics dimanche par le ministre de la santé, les otages ont été tués « à bout portant », exécutés, donc, par le Hamas ou ceux qui les détenaient –, « entre jeudi et vendredi matin ».

Devant le bureau de Benyamin Nétanyahou, le premier ministre, la foule grossit. Il y a les drapeaux israéliens habituels, les portraits d’otages, sur fond de sifflets, de cris et de pleurs, avec la sono poussée à plein volume, et les appels à la démission du chef du gouvernement. Celui-ci préside, en cette soirée, un conseil des ministres. Chacun, dans la foule, l’accuse de porter une responsabilité dans la mort des otages de Gaza, faute de vouloir « arrêter la guerre, maintenant », comme cela est scandé à pleine voix.

Descendre dans la rue

Après onze mois de conflit, les bombardements et opérations de l’armée israélienne ont fait 40 738 morts à Gaza selon le ministère de la santé sous contrôle du Hamas – en majorité des femmes et des mineurs selon l’ONU. Une partie des familles d’otages accusent le gouvernement israélien de saborder toute possibilité d’accord avec le mouvement islamiste palestinien. Le processus de négociation est paralysé par des contradictions entre les exigences du Hamas et celles d’Israël, malgré les efforts de médiation des Etats-Unis, du Qatar et de l’Egypte. Il reste, selon l’armée israélienne, cent un otages à Gaza. Un certain nombre d’entre eux – au moins une trentaine, voire plus – sont déjà morts.

Depuis plus de dix mois, Tessa Shrem et Riki Fishel ont été de toutes les manifestations de soutien aux familles. Ce soir, espèrent-elles, quelque chose est en train de changer. Pour la première fois depuis le 7 octobre 2023, les syndicats ont décidé de rallier le mouvement de protestation. La centrale syndicale Histadrout a lancé un mot d’ordre de grève générale débutant lundi, à 6 heures du matin. « Toute l’économie israélienne sera en grève générale », a déclaré dimanche le chef de la centrale, Arnon Bar-David, en ajoutant : « Nous devons faire cesser cet abandon des otages. »

Il vous reste 60.45% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link

Must Read

Travel Uzbekistan’s Silk Road by train: From Samarkand’s history to Bukhara’s heritage

In this episode of Explore, we take a train journey through Uzbekistan's iconic Silk Road...
video

#euro #president #biden

Join this channel to get access to perks: https://www.youtube.com/channel/UCWZPVQCMj-PouIpBiTQ7rGA/join CLICK AND JOIN ... source

U.N. condemns Israel after 6 workers killed in Gaza school strike

United Nations leaders accused Israel of violating international humanitarian law on Thursday, saying that six of its workers were among 18 people reported...

EU rejects price offer from Chinese EV producers as talks enter final stretch

Negotiations between Brussels and Beijing on the dispute around electric vehicles have entered the final stretch ahead of a make-or-break vote. Source link